Pensée pour un pays aux frontières de la haine et aux portes de l'espoir.
Peu de personne n'osent parler en ton nom par peur des réactions.
Peu de personne connaissent les conditions de ta création.
Ton nom raisonne dans mon coeur comme la conséquence de l'histoire et la cause inexpliquée de nombreux maux.
Ton nom chanté dans les prières sonne dans mon coeur comme la réponse à une série de malheurs, comme le fil conducteur d'un avenir meilleur.
Tu n'as pas "aux armes citoyens" dans ton hymne nationale mais dans ton quotidien
Tu as cherché à trouver des accords sur la définition de ton territoire mais la seule définition possible pour l'ennemi c'est ta disparition.
Après Oslo, c'est solo que tu veux la paix, les ennemis ne sont pas prêts à négocier.
Tu as construit en peu de temps un pays digne des grandes puissances mais sur le miroir de l'actualité il est écrit "faites entrer l'accusé".
Tu as choisi les réseaux sociaux comme témoin de la réalité mais on retient que les images déformées.
Tu maitrises la frappe chirurgicale pour éviter les titres à scandale mais le bouclier humain face à toi fait de toi un assassin.
Tu pries tous les jours pour plus de sérénité mais seules les roquettes montent au ciel.
Alors tout le monde refait l'histoire,
Tout le monde fait la moral dans un monde idéal.
Tout le monde cherche des solutions sans comprendre la question.
Sans connaître les personnages, les dates, les efforts signés,
Sans y avoir mis le pieds,
Sans connaitre le premier qui a tiré mais juste le nombre de personnes tuées.
Sans connaitre les victimes, mortes ou silencieuses, celles que l'on ne voit pas ou que l'on entend pas, paroles et esprits muselés par des terroristes armés, population chassée et isolée des pays alentours aux frontières bloquées.
Il n'y a pas toujours deux camps qui s'opposent, il y a parfois des personnes tuées sur l'autel de l'idéologie au sein d'une même communauté.
Quand il y a du sang, personne n'a raison, tout le monde a tort surtout ceux qui glorifient le nombre de morts.
Mort de terroristes suscitant plus de compassion d'âmes au grand coeur que celle d'un innocent civil, ici ou ailleurs.
Tout le monde se demande qui était là en premier,
Adam et Ève ne sont plus là pour témoigner alors on propose un partage qui est refusé.
Une histoire sans fin mêlant enjeux économiques, religieux et politiques.
Un mélange entre passé et futur qui se conjugue au pas si simple.
Une situation à l'imparfait qu'on cherche à oublier mais le présent est là pour le rappeler.
Cadeau empoisonné, tu es l'Etat de trop, celui qu'on veut rayer d'un coup de stylo.
Alors on t'apporte tous nos mots,
D'amour et de soutien,
Pour parer au miracle divin
De voir un jour deux peuples s'aimer et vivre en paix.
Shirley
