Le Foot,
Quand il y en a plus, il y en a encore
Et toi tu chantes encore plus fort
Pour soutenir tes couleurs
Celle qui vibrent dans ton cœur
Oh rage ô désespoir
De connaître un jour la gloire
D’une foule en liesse
Pour saluer leur prouesse
Des lignes dans Public
Des photos dans Closer
Voila le job de ces joueurs
Mais tu chantes pour oublier
Le match de la veille
Que tu pleures dans l’oreiller
Va, cours, vole au Parc des Princes
Mais tu as les dents qui grincent
Un début de match raté
La faute aux policiers
Te voila dans les gradins
Avec tes petits copains
Et tu clames de « belles » paroles
Qui s’accompagnent de grandes banderoles
La mi-temps passée, tu attends toujours une action
La balle est sortie, c’est penalty
Encore une défaite
Et tu te prends la tête
Sur les actions manquées
Les joueurs remplacés
Pour toi il n’y a pas de trêves
C’est ce qui nourrit tes rêves
Alors que ces joueurs font la grève
D’autres s’achètent sur le mercato
On met sur la table plein de zéro
C’est la course aux transferts
Sans parler des salaires
Fixé chaque mois
Sans dépendre des résultats
Beaucoup de publicité générée
Beaucoup d’argent brassé
C’est l’argument avancé
Si Domenech rime avec échec
Laurent Blanc rime avec changement
Une page est tournée
Mais l’encre continue de couler
La justice comme marque-page
Dans la saga Zahia
Une page déchirée
Dans la fiction Anelka
Un roman bien entamé
Plus de chapitres pour les autres sports
Qui raflent les médailles d’or
La presse maîtresse
De ce récit bien ficelé
Gagne-pain de ces joueurs
Peau de chagrin en honneur
Chante donc la marseillaise
Que ton chant nous apaise
La coupe d’Europe approche
Cette fois c’est peut-être la bonne pioche.